Une petite histoire d'Eastry
 
 Eastry près de Sandwich


 
Élu Village du Kent pour l'année 2005
 
 
Il existait déjà un village a l'époque de César et certainement bien avant. On peut toujours voir la voie romaine de Woodnesborough a Douvres qui le traversait.
 Eastry a eu sa place dans l'Histoire lorsque Egbert, Roi du Kent, y possédait un château en 664, probablement sur le site de l'actuel Eastry Court. Ethelbert et Ethelred deux jeunes princes, cousins du roi, y furent perfidement assassines et enterres dans le King's Hall. Apres le rassemblement de plusieurs royaumes indépendant en une monarchie en 827, progressivement Eastry a cesse d'être une résidence royale. En 979 le souverain régnant octroya le palais et le château aux moines de Christ
Church, Canterbury.
 Thomas Becket a souvent séjourne a Eastry. En 1164, il a passe huit jours cache dans Eastry Court en attendant de s'échapper avec des pécheurs de Sandwich vers la France. La tradition veut que dans cette maison il existerait un passage secret communicant avec l'église de la paroisse.
 
 L'église est consacrée a la Vierge Marie. La partie la plus basse de la tour normande date de la fin du onzieme-debut du douzième siècle. Depuis le haut de la tour on peut apercevoir dix sept autres églises aux alentours.
 

 L'église est composée d'un choeur, d'une nef aux ailes orientées dans une direction nord-sud, d'un porche au sud, les ailes étant prolongées des deux cotes de la tour ouest.
 
 Il existe également un réseau de galléries souterraines, dans le prolongement de Woodnesborough Lane. D'origine mal connue, ces grottes sont finement sculptées et se prolongent sur une distance de sept cent pieds (= approx. 200m). Ces galléries ont pu servir de lieu de culte pendant les persécutions religieuses et également de stockage pour les céréales du pays.

Une petite histoire Longpré

 

 A la fin du douzième siècle, le hameau de Longpré Les Corps Saints était déjà  habité depuis  longtemps. Dans la carrière du Marquelet, des traces  archéologiques de l’âge de Pierre de la période de l’Abbevillien et de l’Acheuleen ainsi que des poteries de l’époque Danubienne ont été trouvées.

Aléaume de Fontaines, seigneur de Long et Longpré fut nommé mayeur d’Abbeville en 1185. (On peut voir à l’hôtel de ville d’Abbeville sur la plaque en marbre du hall d’entrée figurer en 2ème place le nom de Aléaume de Fontaines dans la liste des Maires de la Commune). Le Roi Philippe Auguste qui avait une grande estime pour Aléaume de Fontaines le désigna pour être l’un des principaux chefs de l’armée Française destinée à faire partie d’une nouvelle croisade contre les sarrasins.

Aléaume de Fontaines repartit pour la 3ème croisade bénie par le pape Grégoire VIII, (1189-1192), sous la conduite de Jean de Ponthieu, 2ème du nom, qui périt avec la plupart de ses barons lors de la prise de St Jean d’Acre en 1191. Aléaume continua à se battre avec les chevaliers laissés en Orient par Philippe Auguste. Il fut même l’un des chefs à qui le roi confia, à son départ, la conduite de l’armée française le 31 juillet 1191.

Lors de la 4ème croisade bénie cette fois par le pape Innocent III, le 10 avril 1204 il était à la prise de Constantinople, conquise pour la deuxième fois. Toutes les églises ont été alors pillées ; Aléaume envoya en France par l’intermédiaire de son aumônier Wibert, des Saintes Reliques dans une châsse qu’il scella de son sceau, écrivit deux lettres, l’une à sa femme et l’autre à son fils Hugues dans lesquelles il expliquait l’origine et la nature des reliques envoyées qu’il fit installer dans l’église de Longpré qu’il venait de faire construire en 1190 avec l’approbation de Mgr Thibaud, l’évêque d’Amiens.

Richard de Gerberoy, évêque d’Amiens les dit authentiques le 4 août 1205.

C’est alors que Longpré prit le nom de Longpré les Corps Saints.

Aléaume mourut de la peste en terre Sainte en 1205.

Laurette, son épouse, fit élever un mausolée à la mémoire de son mari dans le caveau de l’église de Longpré et vécut à Longpré avec ses filles Marie et Isabelle. A sa mort, son corps fut déposé dans la crypte auprès du mausolée d’Aléaume.

Car il n’a pas été protégé le village a été souvent pillé, principalement pendant  la guerre de cent ans. Complètement détruit par les bombardements en juin 1940, il à été reconstruit en matériaux traditionnels. Longpré est maintenant un village important et animé, son église reconstruite, à l ‘exception de sa  flèche érigée sur son clocher par le passé, abrite encore les tombeaux du Seigneur de Fontaines et les saintes reliques.

Chaque année le 8 septembre dans quel un grand cortège, les reliques sont sorties de église pour une procession religieuse. On l’espère que cette célébration reprendra sa splendeur dans le futur proche.

Le 13 juillet 1773, les propriétés  des nobles de Longpré Les corps saints ont été vendues en présence des notaires du roi  à monsieur Jean François,  marquis De Louvencourt, ancien dirigeant dans le régiment de l’infanterie du roi. Ce dernier seigneur de Longpré est mort en 1781 et a été enterré dans la crypte, à côté de ses prédécesseurs, anciens seigneurs.

En mémoire de ses deux seigneurs Aleaume de Fontaines et du marquis de Louvencourt, Longpré a mis leurs emblèmes sur son blason. Une moitié  est une reproduction du blason d’Aleaume  de Fontaines, le premier seigneur, alors que l’autre moitié reproduit celui du marquis de Louvencourt, le dernier seigneur.

C’est l’extraction de la tourbe qui aux XVII ème et XVIII ème siècles a fait la richesse de Longpré et façonné son paysage d’étangs appelés intailles, du nom de l’outil servant à entailler la tourbe pour en façonner des morceaux en forme de briques.

La tourbe était alors séchée et utilisée pour le chauffage domestique et la production d’énergie pour l’industrie naissante.

C’est au travail dur de ces ouvriers que la région doit son charme et le plaisir de la pêche et de la chasse du gibier sauvage.